Héritage Ouvreurs FFCAM

Avec Angélique, Nathan, Kévin, Romain, Matthias et François.

C’est quoi les stages « Héritage ouvreurs » ?

Une formation (non qualifiante) dont le but principal est de sensibiliser les pratiquants à la nécessité d’entretenir les itinéraires d’escalade de plusieurs longueurs. L’objectif de ces formations est de diffuser les clés techniques et culturelles afin de mettre en place un réseau de militants œuvrant avec passion pour préserver le patrimoine immense et très riche des grandes voies d’escalade et d’alpinisme.

Objectifs

Accompagner l’inscription de l’alpinisme au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO et donc travailler sur une des mesures de sauvegarde prioritaire « Transmettre des savoir-faire et un héritage en matière d’alpinisme aux nouvelles générations ».
Contribuer modestement à l’entretien et à l’évolution des grandes voies en lien avec les territoires et les acteurs de la montagne.
Créer une communauté de militants pour qu’ils puissent participer localement à l’entretien et à l’évolution des grandes voies d’alpinisme et d’escalade.

Déroulement de l’action

Journée de pré-stage 13 juillet 2025

Présentation de l’objectif, du matériel à mettre en place, organisation du weekend, vérification du matériel, rappel des techniques et règles de sécurité, mise en œuvre/apprentissage de la pose de Spits, de scellements secs et humides.

Stage 25, 26 et 27 juillet 2025

Jour 1
Mise en place des cordes statiques, pose des relais et de fractionnements, purge.
Jour 2
Purge, repérage de l’implantation des amarrages, pose des points.
Jour 3
Pose des points.

Journée post-stage 28 juillet 2025

Parcours de la voie

Choix de la voie

Lieu
Vingrau – Secteur Petit Dru (face nord)

Voie
Le silence est d’or – 75 m, 3 longueurs, cotation 6a+

État actuel
Itinéraire exposé, abandonné et impraticable. Amarrages (pitons, sangles) défaillants. Rochers instables. Végétation envahissante au pied de la voie et sur les terrasses des relais.

Motivations du choix
Intérêt esthétique de la ligne, voie oubliée, poursuite de l’action de réhabilitation des voies d’escalade de Vingrau.

Propriétaire
Commune de Vingrau – René Bergeron, adjoint, favorable au projet. Pas de zone de protection.

Projet de rééquipement :
Rééquipement prévu par le haut, en mode sportif, avec goujons/plaquettes inox 316L, diamètre 12 mm et relais « Yosémite ».

Historique :
Ouvreurs inconnus malgré recherches lors de la réhabilitation.
Suite à cette dernière, un des ouvreurs s’est manifesté. Voie ouverte à l’automne 1980, Jean Gaillarde, Alain Iglesis et Pierre Bonnard.

À la suite de mon accident en cascade de glace à Noël 2020, il m’a été impossible de grimper sérieusement. Ce contretemps m’a toutefois libéré du temps, que j’ai mis à profit, avec Nicolas Massé, pour mettre à jour un topo resté indisponible depuis plus de quinze ans. J’en ai également profité pour lancer, avec une bande de copains, la réhabilitation de plusieurs grandes voies d’escalade et l’équipement de nouvelles. Au fil du temps et de mes rencontres, et en tant qu’élu de la commune limitrophe de Tautavel, j’ai tissé des liens avec les élus locaux de Vingrau, notamment Philippe Camp (maire) et René Bergeron (adjoint). Tous deux sont favorables à la pratique de l’escalade et conscients de son impact économique sur le territoire. L’exemple le plus marquant reste l’interdiction de la Route de la Grimpe le 3 août 2011. Les hébergeurs locaux avaient alors enregistré une baisse de 20 % de leur chiffre d’affaires et le camping avait dû fermer. Aujourd’hui, l’activité connaît un regain : le camping est de nouveau ouvert, deux exemplaires du topo d’escalade de Tautavel se vendent chaque jour… Cependant, Philippe Camp reste prudent quant à la promotion de l’escalade à Vingrau, échaudé par l’accident survenu en avril 2010 et ses suites judiciaires. En effet, la FFME avait été poursuivie par la victime, puis s’était retournée contre la commune de Vingrau, entraînant un long contentieux qui a mobilisé les élus pendant sept ans avant un verdict favorable à la commune.

Résumé des procédures judiciaires
Demande de dédommagement à la FFME par la victime de l’accident de 2010
14 avril 2016 – TGI Toulouse : condamnation de la FFME
21 janvier 2019 – CAA Toulouse : confirmation de la condamnation de la FFME
Demande de dédommagement à la commune de Vingrau par la FFME
9 janvier 2014 (dossier n°13/02646) – TGI Toulouse : incompétence déclarée, renvoi devant le Tribunal Administratif
15 décembre 2016 (jugement n°1502147) – TA Montpellier : rejet de la demande de condamnation de la commune
9 octobre 2017 (jugement n°17MA00606) – CAA Marseille : confirmation du rejet

Passant alors beaucoup de temps sur les falaises de Vingrau, Philippe et Bergeron, plaisantant, m’ont même proposé de me signer un bail du refuge. Mon regard se portait souvent vers la partie gauche de la face nord du Petit Dru, un secteur très peu fréquenté. Malgré toutes les journées lésinées là-bas, je n’y ai jamais vu personne gravir Le silence est d’or. Lors du rééquipement, j’ai eu la surprise de retrouver ce qui semblait être l’un de mes vieux ficélous couplé à un maillon rapide, probablement laissé lors d’un passage en 1994 avec Sylvain Debove. Depuis, je me demande encore si d’autres cordées ont parcouru cette voie. De là, le projet de réhabiliter ce parcours m’a trotté dans la tête. Bruno Colla qui a réalisé le deuxième topo en 1997 (le premier étant de Jean Gaillarde) mentionnait dans ce dernier : « Itinéraire qui devrait être rééquipé et nettoyé d’ici peu ». L’idée de cette réhabilitation n’est donc pas nouvelle. Projet réalisé avec cette action.

Retour d’expérience / Temps forts / Réflexions

Journée de pré-stage 13 juillet 2025

Lors de la journée de préparation précédant le stage, seul un stagiaire, Romain, a pu se rendre disponible. Romain, étant cordiste de métier, maîtrise bien les bases des déplacements sur corde, ce qui a permis de faire un rappel succinct de ces techniques. Cette journée a été l’occasion de présenter les objectifs du stage et le programme du week-end, vérifier l’intégralité du matériel, rappeler les techniques et règles de sécurité, initier la mise en œuvre et l’apprentissage de la pose des scellements secs et humides. Il me tenait particulièrement à cœur de débuter ces journées par la pose de Spits (chevilles auto-forantes), pour en souligner l’importance historique dans l’équipement des voies. Sur les falaises, notamment à Vingrau, de jeunes grimpeurs sont parfois surpris par l’éloignement entre les points que l’on rencontre encore sur de nombreuses lignes. Ce choix d’équipement s’explique par les pratiques de l’époque. Les premières voies équipées avec ce type d’amarrage étaient ouvertes du bas. Le matériel étaient financé par les ouvreurs eux-mêmes. La pose était longue, physique et exigeante. Ce qui conduisait à protéger uniquement les passages où une chute présentait un réel danger. Les sections faciles, elles, restaient généralement non protégées. La voie Le silence est d’or illustre parfaitement cette approche. La démonstration pratique de la pose de Spits permet donc de mieux comprendre les choix des ouvreurs de l’époque, sans qu’il soit nécessaire d’ajouter de longues explications.

Matériel en l’état dans la voie :
L1 >> 1 cade assez haut, 2 pitons, 2 cades, 1 lunule, 1 Spit, 2 pitons, 1 cade, relais sur cade.
L2 >> 2 pitons, puis jardin ascendant terreux sur cades (les anciens passés juste à gauche, évitant le franchissement du toit), relais sur cade
L3 >> 2 cades, 1 piton, 2 cades, 1 piton, relais sur mono-point (1 Spit laissé en place pour relique)

Stage 25, 26 et 27 juillet 2025

Il serait difficile de restituer l’ensemble des points abordés tant les journées ont été denses et intenses. Ce type de stage repose avant tout sur la pratique sur le terrain. La théorie seule ne saurait suffire. Je retiendrai néanmoins quelques éléments particulièrement marquants.

1. Conditions météorologiques
Le choix d’une face nord-ouest pour ce stage s’est avéré judicieux, compte tenu de ma disponibilité limitée à la période estivale. Le soleil n’atteint la paroi qu’en milieu d’après-midi, permettant de travailler dans de bonnes conditions. Je craignais la chaleur. Ça n’a pas été le cas. Les températures sont restées fraîches pour la saison. En revanche, la Tramontane a soufflé de manière soutenue et intense tout au long des journées, rendant les conditions de travail particulièrement exigeantes.

2. Compétences et engagement des stagiaires
Le groupe était composé de quatre stagiaires expérimentés : deux cordistes et alpinistes, un aspirant moniteur d’escalade et une grimpeuse pratiquant également l’alpinisme. Leurs expériences préalables ont permis de se concentrer directement sur les techniques d’équipement, sans avoir besoin d’enseigner les bases des déplacements sur corde. Les stagiaires ont travaillé par binôme. Ils ont fait preuve d’un engagement remarquable, d’une grande rigueur et d’une solide condition physique, indispensables pour ce type de stage : transport de matériel lourd lors de la marche d’approche d’une heure, travail en suspension de nombreuses heures dans un harnais, conditions météos difficiles… Leurs compétences et leur motivation ont été des atouts majeurs pour l’efficacité et la sécurité des travaux sur le terrain, contribuant au bon déroulement du stage et à l’atteinte des objectifs pédagogiques.

Mille mercis à Matthias qui a capturé les images de notre aventure en plus de faire le Sherpa. Gros big up !!!

3. Inquiétudes et gestion des risques
Deux points principaux suscitaient des inquiétudes pour moi : les déplacements sur corde et la purge afin d’éviter la chute de rochers sur les grimpeurs situés en dessous. Le premier point n’a posé aucun problème. Tous les stagiaires maîtrisant déjà ces techniques. Concernant le second point, j’avais initialement prévu de travailler dans une voie décalée vers la droite pour éviter que les binômes se retrouvent l’un au-dessus de l’autre. Cependant, les conditions météorologiques, avec un vent trop fort, ont rendu ce choix impossible, nous obligeant à nous adapter. Il a été essentiel de bien nettoyer chaque longueur avant de passer à la précédente afin de limiter les risques de chute de pierres. Le deuxième jour, un incident est survenu : un stagiaire en grimpant a cassé une prise d’un volume d’environ 250 mL, qui a atteint une personne en dessous. Heureusement, les conséquences se sont limitées à un casque endommagé, sans blessure. Cet événement a renforcé la prise de conscience chez les stagiaires quant à la dangerosité de l’équipement d’une grande voie d’escalade. Cette situation illustre également les enjeux liés aux collectives engagées simultanément dans une même voie. Elle souligne la nécessité d’une vigilance constante, rappelant d’autres contextes à risques, tels que la présence de cordées à la queue Leleu lors de l’ascension de cascades de glace à Cogne.

4. Stage de sensibilisation plutôt que de formation
Le temps imparti de trois journées ne permet pas d’aborder toutes les facettes de l’activité d’équipeur de voies. La fédération exigeait la présentation des techniques de scellement humide, mais il faudrait au minimum cinq journées pour acquérir suffisamment de pratique pour poser des amarrages en toute autonomie. De nombreux aspects n’ont donc pas été abordés comme le choix de l’utilisation de tel type de matériel, les différentes types de corrosion, le combo de métaux différents et les phénomènes d’électrolyse, les topos réellement éthiques, le coût matériel de l’équipement, le coût de mise en œuvre et les problématiques de néo contrats d’entretien, le coût des formations, la participation des bénévoles, les classements des sites de pratique, les milieux spécifiques, les zones de protection, les « secrets pots » qui refont surface, la responsabilité des équipeurs, l’historique de notre activité, les cotations, l’importance du nettoyage de la poussière de perçage, l’entretien des chemins d’accès… Pour les stagiaires souhaitant approfondir leurs connaissances techniques, je les ai renvoyés entre autres aux cahiers d’Olivier Gola. Olivier m’avait bien aider lors la réouverture des sites locaux. Merci à lui pour sa disponibilité et pour son travail titanesque et précieux.

Cahiers d’Olivier Gola

L’objectif de ce stage n’était donc pas de former de nouveaux équipeurs, mais de sensibiliser, d’éveiller la curiosité, de donner envie aux grimpeurs de s’intéresser à l’équipement, de participer à l’entretien de notre terrain de jeux et de découvrir/vivre l’équipement de voies.

5. Purge
Le Silence est d’Or se déroule sur un magnifique calcaire urgonien, au rocher fin et compact. Comme souvent, certaines zones ont nécessité un nettoyage conséquent : relais envahis de cades, trois gros blocs instables dans L1, départ de L3 encombré et dièdre suivant tapissé de végétation… En tout, deux journées complètes ont été nécessaires pour nettoyer l’itinéraire. Une durée raisonnable comparée aux 55 jours de travail qu’avait exigés le nettoyage titanesque de Bim Bam Boum à Presles. La purge est sans doute l’aspect le plus sensible et le plus laborieux de l’équipement d’une voie d’escalade. Elle exige méthode, expérience, force physique, sens du risque et gros charbonnages plus proche des techniques de BTP que celles de la sculpture sur argile. Découvrir un nouvel itinéraire et poser des points reste la partie ludique. Purger, c’est l’envers du décor, ingrat mais nécessaire.

Dans L1, deux stagiaires ont rencontré un rocher verrouillé par une écaille. Après l’avoir sondé et jugé douteux, ils ont choisi à juste titre de l’éliminer. L’écaille retenant le bloc s’est alors fissurée. Nous avons décider de finir de la faire céder. Décision anodine en apparence. La règle s’impose d’elle-même : si un doute, pas de doute.

Fin janvier 2020 sur cette même falaise de Vingrau, un bloc s’arrache, frappe un ami. Il perdra un bras… et, avec ce bloc, une part de lui-même qu’il ne retrouvera jamais. Ce jour-là reste gravé indéfiniment …

Toujours dans L1, plus haut, hors de la ligne, un stagiaire a purgé sans effort un bloc d’un mètre cube, dont la chute naturelle aurait pu avoir des conséquences sérieuses. Idem, au niveau de la traversée oblique à gauche sur la grosse écaille, celle-ci a également été sécurisée. À sa sortie, un bloc haut de 70 cm permettait de finir la Dulfer. Il est venu à la main. Preuve qu’il était prêt à tomber et qu’il valait mieux le décrocher avant qu’un répétiteur ne le découvre à ses dépens. Une vie certainement sauvée, un fauteuil en moins…

C’est là le lot de tout équipement sportif sérieux : anticiper, nettoyer, sécuriser de longues heures… pour que la voie, une fois ouverte, soit à la fois belle, exigeante et la plus sûre possible dans un milieu qui, lui, ne le sera jamais totalement.

6. Entretien des chemins et des voies d’escalade
À Vingrau, falaise un temps délaissée, le renouveau est palpable, mais il rappelle combien l’entretien régulier est essentiel. Lorsqu’une voie n’est plus parcourue, la végétation reprend rapidement ses droits et les pierres instables se multiplient, compromettant la sécurité et la qualité de l’escalade. Le passage régulier de cordées « assure » un nettoyage. Cela souligne le rôle des grimpeurs en tant qu’acteurs responsables : débroussaillage des chemins, nettoyage des voies et vigilance face aux pierres instables sont indispensables pour maintenir le site praticable. Autrefois, cet engagement faisait partie de la culture montagnarde et de l’esprit collectif des grimpeurs. Les nouvelles générations, en revanche, n’en ont pas toujours conscience. La question se pose donc naturellement : comment transmettre et sensibiliser les jeunes grimpeurs à cette responsabilité, afin que le respect et l’entretien des voies deviennent une pratique partagée et durable ?

7. Accueil exceptionnel de la mairie de Vingrau
Dès la préparation du stage, les élus de la commune se sont montrés particulièrement enthousiastes. Ils ont généreusement mis à disposition un gîte communal pour accueillir les stagiaires, et ce, gratuitement. La veille du stage, lors de la récupération des clés, nous avons été accueillis de manière chaleureuse et conviviale sur la place où le marché hebdomadaire animait la place. Un grand merci à Rocio, Astrid, Suzanne, André, René, Philippe pour leur disponibilité, leur gentillesse et leur accompagnement attentif. Superbes anecdotes sur la grimpe, la fête de l’escalade, la venue de Lynn Hill, Robin Esberfield et Patrick Edlinger, sur la guerre des pierres… contées lors de cette soirée, le tout accompagné d’une dégustation de crus locaux. Cet accueil exemplaire a grandement contribué à créer un climat positif et motivant pour l’ensemble du stage.

8. Synthèses
Compte tenu de la densité et de l’exigence des journées, il apparaît que ce type de stage gagnerait à être restreint à deux stagiaires afin de garantir un encadrement optimal et de maximiser l’efficacité sur le terrain. Je désirais également faire des recueils d’entretien avec les acteurs gravitant autour de l’escalade : commune Vingrau (Philippe Camps, René Bergeron), volet écologique (PNR Rémi, ornithos Yves), volet historique du site (Robin Agelat, Michel Assaillit, …), volet juridique (FFCAM Bénédicte Cazanave), volet étatique (Laurent Satabin Jeunesse et Sports), volet secouristes (CRS Perpignan Simon, GRIMP), volet touristique/économie locale (OT Mickaëla, hébergeurs/restaurateurs Nathalie(s), Loïc, Séverine, Fred), volet pratiquants (clubs,…), volet témoignage accident (Jean-Marie Prat), volet CDESI (Noémie Olive)… Trop chronophage, manque de temps, aspiration peut-être remise à plus tard.

Les trois journées du stage ont été intenses et exigeantes, alliant effort physique, concentration technique et adaptation aux conditions parfois difficiles. Malgré la fatigue accumulée, l’enthousiasme et l’engagement, le groupe n’a jamais faibli. Chaque participant a su donner le meilleur de lui-même, avec rigueur et motivation, du début à la fin. Au-delà de l’aspect technique, ces journées ont été riches en échanges, en convivialité et en complicité. Les moments passés ensemble, sur la paroi comme autour des soirées animées par des anecdotes de grimpe, ont créé une atmosphère stimulante.

Ce stage a permis non seulement de sensibiliser les participants aux techniques d’équipement, mais aussi de vivre pleinement l’esprit de la grande voie, mêlant exigence et plaisir. En prime, il a laissé sur le terrain une belle voie d’escalade qui, dès le lendemain, a pu être appréciée en tant que nouvelle future classique, offrant ainsi une satisfaction durable et des souvenirs mémorables pour chacun.

Grâce au soutien de la fédé et du comité départemental, nous avons fait l’acquisition de : une scie sabre, un mini-perfo, une canne à purge, 100m de corde statique, 3 marteaux, 1 baudrier accro et 4 forets. Nous permettant de-là de poursuivre nos actions d’équipement. Mille mercis pour le soutien à Nils Guillotin (FFCAM) et Jean-François Vermote (comité départemental FFCAM des Pyrénées-Orientales). Le club Préhistoroc a, quant à lui, financé 294,42 € de matos et 50 € de participation stagiaire.

9. Perspectives
Ce stage met en lumière un constat récurrent : le travail des équipeurs/ouvreurs demeure largement méconnu, alors même qu’il constitue la base indispensable de notre pratique. Les voies ne naissent pas toutes seules. Elles sont le fruit de nombreuses heures de repérage, de nettoyage, d’équipement, souvent effectuées dans des conditions physiques exigeantes et avec un engagement personnel fort.
Pourtant, les volontaires prêts à s’investir restent rares. La critique est facile, l’art est difficile. Il est toujours plus aisé de commenter une ligne que de l’imaginer, l’ouvrir et la sécuriser. Cette réalité appelle à plus de compréhension et de reconnaissance envers ceux qui s’y consacrent. L’un des enjeux à venir sera donc de transformer le regard des grimpeurs : passer d’une posture de consommateur à celle d’acteur de leur terrain de jeu. Cela peut commencer par de simples gestes : dégager un sentier d’accès encombré, purger un bloc instable, ramasser des déchets, signaler un équipement endommagé, participer ponctuellement à des journées collectives d’entretien… Ces actions, modestes en apparence, sont essentielles pour préserver la sécurité et la praticabilité des sites. Elles contribuent à perpétuer une culture de responsabilité partagée, un héritage de l’esprit montagnard d’autrefois, où chaque grimpeur savait qu’il avait un rôle à jouer dans sa pratique.

La pratique de l’escalade et la perception de l’équipement sont aussi variées que les grimpeurs eux-mêmes. Ces débats animent souvent nos soirées d’après grimpe. La quantité et la qualité de l’équipement peuvent varier considérablement d’une voie à l’autre, et l’engagement d’un itinéraire reste une notion éminemment subjective. Cette diversité, parfois déroutante, constitue pourtant l’une des grandes richesses de notre activité. Il existe des voies exigeantes dont le parcours se mérite, où la veille nous dormons moins bien. Et d’autres plus sécurisées, accessibles à un plus large public. Souhaitons que cette pluralité de styles perdure, car elle reflète la créativité et la sensibilité de notre pratique. L’escalade ne devrait pas se réduire à sucer des Spits. Les falaises de Vingrau ne font pas l’objet d’un contrôle ni d’un entretien systématique. Ici, vous évoluez dans un milieu naturel unique, qui impose le respect de règles implicites mais essentielles : prudence, observation, préparation et humilité. L’avenir de nos falaises dépendra en grande partie de notre capacité à transmettre cette culture aux nouvelles générations. Des initiatives telles que ce stage y contribuent. C’est ainsi que pourra s’ancrer une pratique durable, respectueuse des sites et porteuse de valeurs collectives. Mais chut(e) ! Le silence est d’or !

Tableau dans la salle du conseil de Vingrau

Trouver Charlie

Je prends quoi ?

ancienne lunule dans L1

dans Le silence est d’or

les fameux demi poulets et grillades de Lorenzo

une partie des reliques glanées ici et là sur Vingrau

relais Yosémite

Matthias et sa banane

topo de la voie Le silence est d’or

parcours de la voie à venir

la guerre des pierres

escalade verbale

faut-il euthanasier les équipeurs de falaises ? 😂🧨

plus que deux ans…

Fiches pratiques

Responsabilité de l’équipeur, lamentable !

Grimpogone

11 pings

Passer au formulaire de commentaire

  1. acheter kamagra sans ordonnance

    kamagra sans ordonnance

  2. cena za kamagra

    koupit kamagra online uk

  3. buying itraconazole generic uk next day delivery

    cheapest buy itraconazole cheap from canada

  4. online order fildena generic side effect

    discount fildena price uk

  5. order gabapentin australia generic online

    how to order gabapentin generic does it work

  6. buying dutasteride generic lowest price

    buy dutasteride online france

  7. buy flexeril cyclobenzaprine online new zealand

    buy cheap flexeril cyclobenzaprine cheap from usa

  8. how to buy avodart australia no prescription

    how to buy avodart canada with no prescription

  9. Buy staxyn online

    staxyn prices walmart

  10. cheap xifaxan cheap pharmacy

    xifaxan mail order

  11. rifaximin overnight online

    rifaximin pills canadian healthcare

Les commentaires sont désactivés.