Journées patrimoines de printemps

Durant ce printemps, nous étions sur deux actions de sauvegarde du patrimoine local.

Le dimanche 31 mars, les Amis de la Croix San Marti nous invitaient à les rejoindre à œuvrer au Priourat de Tautavel. Paul Louis Moigne mobilisait les troupes pour participer au débroussaillage du Priourat. Belle journée au pied de la falaise de Saint-Martin accompagnée d’un Asmoursat autour de grillades et de vin.

 

 

 

 

Samedi 4 et dimanche 5 mai, cap au refuge de Vingrau.

L’appel de Bruno Colla et des GEqO 66 a été entendu. Le refuge de Vingrau a subi une lourde attaque de xylophages. La boiserie de la toiture tombe en poussière. Les grimpeurs du département, d’autres venant de plus loin (Ariège, Haute Garonne) ont rejoint Bruno et Jérôme pour la pose d’une nouvelle charpente. Nous avons croisés des grimpeurs de tout horizon. Ghislaine, Nadine, Mylène, Gérard, Philippe, Jacques, Michel, Michel, Jean-Marie, Thomas, Alain,.. des copains, des têtes connues croisées au pied d’une falaise, des non fédérés, des personnes de clubs du département (CAF de Perpignan, CAF de Prades, Préhistoroc)… C’est toujours un plaisir de retrouver des visages familiers que nous avions pas vu depuis longtemps.

Comme d’hab, on se retrouve dans l’épingle sous les falaises de Vingrau. René nous attendait avec un camion rempli de matériel nécessaire à la réfection du refuge. Matériel financé par la commune de Vingrau dont les élus fut immédiatement enthousiastes à la présentation du projet. Pèle mêle, on trouve dans la bene, des madriers, des lambourdes, des voliges, des sacs de ciments, des traitements bois, du rouleau géotextile et autres quincaillerie… qu’il va falloir transporter au-delà du col. Les équipes se forment. Les noria se mettent en route. Et telles des fourmis, chacun remonte et redescend le sentier qui mène au refuge. Seul ou en équipe, chacun sa stratégie.

Une fois passé l’accoutumance de la douleur d’une sangle qui te blesse le dos, d’une poutrelle qui t’écrase le deltoïde, les souvenirs en désordre reviennent. Ce bloc qui te barre le chemin et qui te surprenait chaque fois que tu descendais en courant, repu par de belles escalades, brûlé par le soleil et asséché par cette Tram. Mais ça s’était avant :-)… Les premiers pas en escalade accompagnés des premières frayeurs, serrant les fesses au-dessus du point qui était toujours trop loin… Les premières grandes voies, les premiers poses de coinceurs… Fin des années quatre-vingt, il existait peu de sites de pratique dans le département. Les informations sur les voies (localisation, cote, matériel à emporter, etc…) se glanaient au gré de rencontres faites au pied des cailloux. En dernier recours, tu avais droit à un joker en allant sonner à la maison bleue (elle est blanche et verte en réalité), avec à l’entrée une balançoire accrochée à la première branche d’un figuier, de la rue Millère.  Pas de topo encore disponible, encore moins d’internet à portée de main. Les soirées au refuges… Cette journée avec Sylvain à la George sous la neige… Arrivé au refuge, tu sors de ta torpeur et tu es surpris d’être déjà arrivé.

La toiture du refuge a été refaite par des Belges au début des années quatre-vingt-dix. Je venais de passer le bac. Chaque fois que tu empruntais le sentier qui mène au différents secteurs, tu prenais quelques tuiles que tu montais. Petit à petit, étape après étape, jour après jour, les tuiles sont parvenues au refuge. Quasiment trente ans après, grrr déjà, la toiture est dans un état lamentable, ayant subi les agressions du temps, ou les agitations de personnes qui y sont allés danser dessus…

Samedi, le toit est déjà à nu. La veille, Bruno et sa raya ont déjà tout démonté. Les poutrelles sont bien abîmées, beaucoup de tuiles sont cassées, laissant présagé qu’il faudra également en remonter. Guidé par le capitaine Noé, chacun s’agite pour œuvrer au mieux dans cette arche qui retrouve vie. Bruno a délaissé pour un moment la corde au profit du marteau. Je préfère l’image du charpentier Joseph, pensant à la petite Marie qui je conduirais plus tard,dans cette crèche rénovée. Durant cette journée, les nouvelles poutrelles sont remontées, les voliges sont assemblées et protégées par le géotextile. Le bois est traité. Le dimanche, c’est pose des tuiles et autres finitions. Le refuge a bien morflé, il manquera trois rangées de tuiles pour finir. Ça sera pour bientôt.

Heureux de voir, le refuge trouvait une troisième vie. Déjà, des projets s’échafaudent dans la tête de chacun.

Venga sur les cannelures de Vingrau !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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