La Cheminée Rouge

Avec Stan.

 

Petit retour de la journée pour partager avec les copains et copines de Toulouse.

Rendez-vous pris avec Stan dimanche à Tautavel à 6h45 (ancienne heure). Et oui, on change d’heure. Dans la nuit précédente, Stan me textote à 0h40 pour confirmation ancienne/nouvelle heure. Ce changement d’heure nous suivra toute la journée :mrgreen: .

Arrivée sur Tarascon, on commence à se demander quelle voie on va faire pour la journée. On hésite entre Parfum d’altitude et La Cheminée Rouge. Sur le papier, d’un côté, une voie sportive ED mais où l’on sait qu’il n’y aura qu’à suivre les points; de l’autre une voie dite équipée TD- mais où l’on sent qu’elle nous réservera quelques surprises. On opte pour la deuxième solution. Cela fera du bien à mes doigts bien broutés.

Digression : et qui sont fatigués par les runs dans les 7c imposés par Nico. Mais moi je m’en fout, je me venge sur Orian qui commence à remplir son panier de croix 😎 .

Autre disgression : j’ai pas pris à manger en pensant m’arrêter à la boulangerie de bord de route de Tarascon. Et c’est là, la première tuile. Stan me propose de partager son pain bio, aux graines de je sais pas trop quoi, peut-être de la spiruline (je sais, c’est pas des graines 😆 ) qui pèsent un âne mort. Ca justifiera l’achat d’un jeu dégaines ultra moderne extra ligth… En plus, on n’en même pas manger de son pain dans la voie.

Donc on part bille en tête direction le sixième lacet de Verdun pour attaquer la marche d’approche que je connais maintenant.  » – Euh ! Stan on vient pas de passer les falaises du Quié ? – J’en sais rien c’est toi qui connait ! – Ah ! Oui ! C’est vrai. » Demi-tour sur la RN9. On arrive enfin à bon port.

9h20, photo à l’appui (mais ancienne heure) donc pas d’inquiétude, on part sur le sentier de la falaise du Quié. J’ai fait l’approche il y a cinq jours, rassurés. En montant, on s’aperçoit de notre erreur de parcours de la fois dernière. Sous la falaise école de Verdun, on croise un chasseur qui nous indique le bon passage. De là, faut continuer à monter mais en revenant plein Est (donc à l’opposé des voies). On arrive sans encombre exactement sous la falaise école et on poursuit notre route. Deuxième piège à éviter, sous le Roc du Corbeau, ne pas monter vers Téoufil. Mission accomplie. On s’attarde (longuement) sous la Mirouge à contempler le cheminement des voies. On regarde où part Désirée pour l’année prochaine. On arrive au pied de la Cheminée Rouge à 10h30. Mais de la nouvelle heure, et oui, les Smart Phones modernes se mettent à l’heure automatiquement. On l’a toujours pas percuté. On en a dû bien traîner à tchartcher avec le chasseur et sous la Mirouge…

Au pied de la voie, on cherche le départ. On voit une ligne de plaquettes qui part mais on se méfie face aux déboires qu’ont rencontrés les copains Toulousains, il y a cinq jours. On cherche le départ de Parfum pour confirmer notre choix. Et là rien. On cherche, on cherche, on monte sur le jardin suspendu en suivant la stat brûlée par le soleil, sans y toucher. On voit un relais qui pour nous semble être R1 de Parfum. On redescend, et finit par trouver la ligne de Parfum, cinq mètre à gauche de La Cheminée Rouge dont les premiers points étaient cachés par la végétation…

Mais je sens l’embrouille et propose à Stan de partir en premier. Un gabatx et un catalan avertis en valent toujours un… C’est 11h30 (nouvelle heure).

Transgression : finalement, l’escalade c’est comme la vie, on reproduit les erreurs passées : trois heures pour débuter la voie du moment où on a quitté la voiture.

Je suis les spits de L1, arrive sur le jardin et là comme tout à l’heure, rien pas de R1. Pas envie d’aller faire relais sur un buis. Stan me dit qu’il reste beaucoup de cordes, je continue. Habitude de 25 ans de pratique, je me pose deux questions. 1/ Par où serais-je passé si j’ouvrais la voie ? 2/ Faut lever la tête pour voir haut si on aperçoit des plaquettes. Et là, à 20 m, je vois une plaquette et je devine la poursuite de la voie au-dessus. On tergiverse pas plus, go. 7 m sous la plaquette, Stan m’annonce bout de cordes. On part en corde tendue pensant trouver des points avant celui aperçu – en fait ça ne sera pas le cas – mais fait chier. J’aime pas dans être dans cette configuration là avec le dernier point 20 m sous mes pieds même si je sais que le début de la voie ne posera pas problème pour Stan. Je peux clipper un vieux pitons sur la gauche et arrive à R2. Tant mieux, on n’aura déjà enchaîné deux longueurs en une. De là, on aperçoit la lignes de spits poursuivre les lignes de faiblesse. On n’aura plus à chercher. Les longueurs s’enchaînent. Le rocher est moyen mais en faisant gaffe on ne déchausse pas de pierres. L3 5c, bien sympa. L4 6b, classe. L5, Stan passe en tête, 5b, longueur de liaison qui poursuit le jardin mais qui se révèlera sympa dans sa partie grimpante. L6, 5a, ça grimpe un peu, puis 20 m sans protection, j’en profite pour placer un friend et un cablé pour montrer à Stan (mais qui ne sont pas nécessaires). L7, la Cheminée Rouge pour Stan, du bas ça a l’air péteux mais bien classe en réalité par sa gestuelle, l’ambiance et la couleur de son caillou. Les vautours fauves et autre gypaètes passent nous faire un coucou. L8, 5c. Et c’est là que l’aventure reprend. Passées les difficultés, choix d’itinéraires. Je lève la tête et vois un relais 15 m au-dessus dans un couloir. Me pose pas plus de question et file vers le relais. Et là, bingo, deuxième surprise du jour. Un piton doux qui branle associé à un autre noir de rouille qui bouge à la main. Veux pas trianguler sur ce relais pourri que je ne peux renforcer avec ma quincaillerie. Décision prise, on repart en corde tendue. Pas folle la bête, je mets une dégaine courte sur le piton moisi et une longue sur celui branlant, en espérant qu’en cas de chute le premier amortisse le choc en cassant et que le deuxième me retienne. Et puis, j’en ai dé-pitonné pas mal des pitons comme ceux là, des fois t’arrives pas à les sortir tellement ils sont tordus dans le rocher. Ça tiendra. C’est ça ouai, tu peux toujours rêver. La longueur suivante annoncée 4b se révélera être un couloir terreux où les « bonnes » prises seront des pierres enchâssées. Fait chier bis, l’aventure de L2 se reproduit. C’est la fuite en avant. Je tire la longueur jusqu’à R9 en cravatant un buis puis en ajoutant un excentrique en fin de longueur. Au retour à la maison, je consulterais les topos de Jean-Denis Achard, Rock Fax (je sais, c’est pas bien), ira voir sur le web en tombant sur cette excellente page : http://topospyreneens.unblog.fr/la-cheminee-rouge-au-quie-23-octobre-2016/. J’aurai dû partir sur l’éperon de gauche et ne pas m’engouffrer dans ce couloir de m… et apparemment il y a un relais R1 (qui après coup doit se trouver à l’aplomb/ à droites de L1). Stan avale la dernière longueur, sommet.

C’est 17h00. On aura mis 5h30 dans la voie, beaucoup de perte de temps dans la pseudo L9 à grimper sur des œufs d’autruches en calculant chaque déplacement. Grrr !!! On s’en moque ! On s’est fait une journée cool, bien aventureuse. Et là, on percute qu’il est 17h00, heure nouvelle. On voulait manger ce pain bio – pas très volumineux mais lourd 500 g – qu’on a transporté toute la journée. Pas le temps car le jour tombe dans une heure. C’est parti remise à la voiture. On se réjouit avec ce pain d’avoir été prévoyant. On aurait pu tenir une semaine. No comment !!! Retour à la voiture sans encombre en une heure.

La prochaine fois, on regardera les topos avant de partir. Promis, juré, craché ! Non, je déconne sinon on se gâche le plaisir de redécouvrir un parcours. No rules  😈

Pas de surprises sur le retour en voiture. Heureux d’avoir partager cette journée. On papote sur les pérégrinations qu’on a réalisées au siècle dernier, quoique pas si lointaines pour certaines, 3 ans Stan :-D. Finalement, elle est bien sage cette jeunesse d’aujourd’hui.

 

 

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Départ 9h30. 3° C. Ça meule en Ariège.

 

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Contemplatif durant l’approche.

 

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Dans L2, Stan enlève le premier point depuis le jardin suspendu…

 

 

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Conflit de générations. Reliques vs technologie.

 

 

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Sommet !!!

On vient de tout en bas. Yep !

 

 

 

Les Années Zizanies

Avec Gaïa (Béziers), Quentin (Nîmes), Romain (Montpellier) et François.

Nous avons rejoint le GER (Groupe Espoir Régional d’escalade du Languedoc-Roussillon) ce lundi 23 octobre en Ariège. Cela faisait quelques années, que je n’avais pas pu me joindre au groupe. La dernière fois, c’était à Riglos en 2011. Le temps passe…

Nous avons jeté notre dévolu sur la voie Les Années Zizanies au Quié de Sinsat. Cette voie de 12 longueurs, 400 m, est cotée TD+ (Très Difficile supérieure) avec une majorité de longueurs en 6a/6b et deux longueurs en 6c. Le seul problème, c’est que le créneau pour gravir cette voie est bien trop court : entre le 15 septembre et le 15 novembre. En dehors de cette saison, on dérange les vautours qui nichent dans le secteur. On est dans la bonne période, go ! Pendant le séjour, le reste du groupe ira faire chauffer la gomme dans les secteurs du coin (Alliat, Lorbat et Calamès) où des essais seront tapés dans des voies jusqu’à 7c.

Vu des Oustalous, la marche d’approche donnée en 1h15 s’annonce facile. On longe les falaises du Quié, on passe sous La Mirouge, on dépasse La Poire et on arrive à pied d’œuvre. Pour nous, ce fut le crux de la voie. Il nous aura fallu trois heures pour trouver le départ, errant d’ici de là dans le bartasse ariégeois. La prochaine fois, on lira le topo. Penser à bien rester au pied des falaises en passant au pied de la falaise école de Verdun…

La partie inférieure de la voie étant dalleuse et dominée par un jardin est plutôt poussiéreuse et végétative, mais à partir de R2 l’escalade commence à s’améliorer sérieusement pour devenir vraiment belle et variée au-dessus du jardin :  dalles grises, crépis orange agressif, réglettes, fissures, bacs, plats, trous bouchées. Bref, c’est génial avec une vue constante sur le beau mur à droite de la Poire et dans la solitude quasi-garantie!  L’équipement est généreux et irréprochable, nous faisant oublié les quelques passages un peu péteux. Les longueurs déroulent, suffit de monter les pieds puis les mains tellement le rocher est sculté. C’est Gaïa qui le dit. Tout passe à vue excepté la dernière longueur en 6c où j’oublie une prise cachée. Lors de notre ascension, nous sommes accompagnés par les enroulements du couple de gypaète qui niche ici ainsi que des vols des vautours fauves. Tout ça avec une belle météo, what else !

Arrivés au sommet, on ouvre l’œil pour ne pas manquer le chemin de retour. On prend notre revanche sur la marche d’approche du matin en gagnant un demi-heure sur l’horaire prévu dans le topo. L’honneur est sauf 😎 . Retour au gîte en trois quart d’heure où Igor et le reste du groupe nous attendaient avec un succuleux repas; repas qui a toujours une autre saveur qu’un jour ordinaire.

Gaïa et Quentin, 16 ans, Romain, 18 ans, ça pousse fort la jeunesse.

 

Topo de la voie :

Globalement, c’est très classe à partir de la L2. L’équipement est irréprochable.

L1 6a Un peu sale au départ, mais sous le relais le rocher devient propre.
L2 6a+ On ne cherche pas les prises, ce sont celles qui ne sont pas moussues.
L3 5c+ Sans histoire, ça déroule en traversée à droite.
L4 6b Début du bonheur. Les prises deviennent plus petites, mais elles restent toujours correctes.
L5 6a+ Le bonheur continue en traversée à gauche. Ça pourrait être un passage à la con, mais il y a ce qu’il faut. Dans le dièdre, attention à son pan droit: le rocher y est fragile. On a sorti la technique : coincement de genou, crochet de talon.
L6 6a+ 3m de marche dans de l’herbe, ensuite ça grimpe dans un beau mur raide avec toutes les préhensions imaginables. Relais au niveau d’une niche profonde.
L7 6b+ Dément ! Le festival de bacs dans un léger devers.
L8 6c La plus belle. Une longueur très variée avec plusieurs repos bien mérités.
L9 6c 1 réglette main droite puis un tri main gauche en dalle raide à 5m du relais très bien protégé, ensuite repos, et on finit en toute beauté avec un pas dans un bombé sculpté où il faut bien lire les prises de pieds.

L10 à 12 6a, 2, 5c après ça se calme, mais ça reste joli.

 

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L’assurage

Pléthore de vidéos sur ce thème. Une sélection de cinq vidéos, cinq comme l’assurage en cinq temps.

 

La vidéo de la FFME. La manip est la même quelque soit le système d’assurage. Pensez au nœud en bout de corde. L’oubli de ce noeud est LA cause principale des accidents en falaise grrr !!!
Deux erreurs dans le tuto, lesquelles ?

 

L’assurage en cinq temps.

Le nœud de huit. Après la tête de la maîtresse, celle de Toto. Me rappelle l’époque où je passais le code pour le permis de conduire 😆 . Les profs de sports ne sont pas des profs de maths. Dur, dur le décompte en cinq temps. Et même erreur que dans la première vidéo…

 

 

Le double check. Super tuto d’un prof d’EPS. Bravo ! Et en plus, pas d’utilisation du huit, les mentalités changent à l’éducation nationale 😀 .

 

 

Petite récapitulation avec le click up.

 

 

Et comme j’ai annoncé cinq vidéos, j’en rajoute une sixième pour Orian. La belle Nina Caprez 😆 .

Ce qui ne faut pas faire…

 

 

La petite falaise

Avec Léa, Vincent, Etienne, Joris, Tom, Gaël, Orian, Stan, François et les copains de Perpi qui étaient sur place, Ghis, Daniel et JM.

 

Grosse régalade à effectifs réduits. Hé ! les malades, les genoux cassés, les absents, vous nous manquez. Vivement la prochaine sortie.

 

Bravo aux derniers arrivés avec Vincent et Étienne pour de belles émotions, avec Léa déjà dans l’activité.

 

Spéciale dédicace aux anciens qui dansent le Mia ( les papas et mamans pourront expliquer la référence).

Joris, à 200 %, envoie toute son énergie mentale pour cocher la voie de chauffe.

Tom enchaîne à vue le 4c de la falaise, bloque sans trembler la chute de Gaël. Les manips sont toujours en place.

Un double big up pour Gaël qui fait son premier baptême du vol – la voie n’a pas encore de nom, peut-être la nommer « J’y pas être », le gypaète est un oiseau splendide et un planeur efficace  😎 – et bloque la chute du coach 😆 .

Les anciens du club switchent. On commence à voir des réflexes de grimpeurs. Quand tu ranges la corde et que tu vois l’extrémité de la corde attachée à la bâche – détail qui peut sembler insignifiant pour le béotien – tu vois qu’un cap a été franchi. Détail qui fait la différence entre le bon et le mauvais grimpeur.

 

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