Patrick Edlinger

 

Le grimpeur, un des pionniers de « l’escalade libre », avait un style et une élégance uniques. Il est décédé vendredi soir mais ce dimanche, les causes de sa mort à 52 ans ne sont toujours pas connues.

Patrick Edlinger, décédé vendredi à son domicile dans les Alpes de Haute-Provence à l’âge de 52 ans, avait largement contribué à la popularisation de l’escalade dans les années 1980. Un homme libre, accroché à la falaise avec un équipement minimaliste, cheveux au vent: Patrick Edlinger, suspendu au-dessus du vide sur des parois vertigineuses, renvoyait une image de pureté absolue.

Mains nues

« C’est grâce à lui qu’aujourd’hui il y a des milliers de pratiquants », souligne Jean-Michel Asselin, son ami depuis 25 ans, auteur d’une biographie qui devrait sortir dans quelques mois. « Il avait un style, une élégance et un discours qui tranchaient avec celui de l’époque où seul l’affairisme comptait« , poursuit le biographe joint samedi par l’AFP.

Patrick Edlinger, dont les causes du décès ne sont pas connues, avait effectué à mains nues et parfois même sans être assuré plusieurs ascensions dans les Gorges du Verdon au début des années 1980. Aux côtés notamment de Catherine Destivelle, il fut l’un des pionniers de « l’escalade libre » de haut niveau.

Ces prouesses, qu’il a partagées avec son complice Patrick Berhault, mort en montagne en 2004, avaient fait l’objet d’un documentaire.  Le film « La Vie au bout des doigts » a contribué à populariser l’escalade auprès du grand public. « Patrick a révolutionné l’escalade sur le plan mondial en rendant populaire un sport qui était alors extrêmement confidentiel », loue Jean-Michel Asselin.

Sandwich et verre d’eau

L’homme à la longue chevelure blonde, qui se baladait en camion et ne disait avoir besoin que d’un sandwich et d’un verre d’eau, connut un succès foudroyant, au point de devenir l’une des grandes figures médiatiques de sa discipline. Une popularité qui semblait le gêner.

Père d’une fille de 10 ans, Patrick Edlinger avait abandonné le haut niveau en 1995 après une grave chute de falaise et s’était retiré à la Palud-sur-Verdon, dans les Alpes de Hautes-Provence, où il avait ouvert un gîte. « La passion ne l’avait jamais quitté. Il continuait de grimper et envisageait de faire un tour du monde », souligne son ami. Il continuait à pratiquer l’escalade chaque jour.

« Je suis un homme libre, je ne regrette rien de mon parcours », avait-il dit au quotidien Le Dauphiné Libéré, alors qu’il devait participer, jeudi, aux Rencontres du cinéma de montagne à Grenoble. L’annonce de son décès a entraîné de nombreux hommages sur les réseaux sociaux. « Merci de m’avoir donné envie de grimper », « Les falaises du Verdon sont orphelines, une icône s’en est allée », pouvait-on lire notamment sur Twitter.

source : midi libre, 18 novembre 2012

 


 
source : u-tube, La vie au bout des doigts

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